Il est désormais clair qu'une identification précise du patient est une condition préalable à chaque étape des soins, du diagnostic à la sortie de l'hôpital, en passant par toutes les phases du traitement. Une erreur d'identification peut entraîner une cascade de mauvaises décisions, notamment des réactions indésirables aux médicaments, des protocoles de soins inappropriés, voire des risques mortels. La question devient urgente : comment mieux identifier les patients ?
Les erreurs d'identification des patients peuvent avoir plusieurs causes. D'une part, l'erreur humaine est un maillon faible, un risque qui ne peut être éliminé en raison de facteurs tels que la charge de travail, la fatigue et l'intérêt personnel de chaque soignant. D'autre part, les méthodes d'identification traditionnelles (pour le moins dépassées) telles que les codes-barres, qui sont censées prévenir au moins partiellement l'erreur humaine, manquent de fiabilité. Ils peuvent être endommagés ou présenter des erreurs de lecture au point de provoquer des conséquences dramatiques telles qu'une mauvaise administration de médicaments, une intervention chirurgicale au mauvais endroit ou un traitement inapproprié.
Dans ce contexte, il est urgent d'explorer diverses technologies, dont certaines sont largement utilisées dans d'autres secteurs, qui seraient très bénéfiques dans l'environnement médical. Par exemple, la technologie NFC - déjà largement utilisée dans le secteur des paiements - devient une option pour améliorer la sécurité des patients grâce à des bracelets qui donnent accès à des données d'identification en temps réel. D'autres technologies de communication verront également le jour dans les années à venir. Sachant que, selon l'Institut Ponemon (États-Unis), un hôpital américain perd en moyenne 17,4 millions de dollars par an*** en indemnités d'assurance liées à des erreurs d'identification, le secteur des soins de santé ne peut pas se permettre d'être à la traîne dans ce domaine d'innovation.